Programme scientifique
Action collective, instruments et gouvernance dans une perspective d’équité
La transition vers la ville intelligente suppose des modalités d’action collective, susceptibles d’intégrer, tant les dynamiques sociales (besoins sociaux, pratiques et expériences vécues) que les dynamiques spatiales (localisation des fonctions et des réseaux, transformation des quartiers) qui façonnent les villes contemporaines. Dans ce contexte, l’action publique municipale est aux prises avec des défis importants du point de vue des modalités de conceptions et d’intervention : multiplicité des acteurs, intersectorialité, coordination, expérimentation, etc.
Par ailleurs, la portée des actions entreprises nécessite d’être mesurée afin de saisir l’impact réel des choix opérés sur les territoires et les populations pour en évaluer l’efficacité et l’utilité. À ce titre, la problématique des politiques urbaines intégrées et la transversalité de l’action est au cœur des travaux menés.
Au service d’une communauté de connaissances & d’apprentissages mutuels
La chaire a orienté ses activités de production connaissances vers l’aide à la décision dans une perspective assumée de soutien à une action municipale innovante en la matière. Dans cette optique, les savoirs et les expertises issues des mondes académique et de la pratique ont abordés de manière horizontale, sans hiérarchie prédéfinie.
Ainsi, la Chaire réunit et anime depuis plusieurs années une communauté de connaissances et d’apprentissage mutuels, constituée de chercheurs et d’acteurs de l’écosystème québécois, mais aussi du Canada et de l’étranger, dans le domaine. Cette communauté a partagé des savoirs, des savoirs faire, des expertises et nourri un débat en continu, pour alimenter les recherches et l’aide à la décision.
Les travaux de la Chaire internationale sur les usages et pratiques de la ville intelligente se déploient dans trois champs thématiques.
Les mutations des milieux de vie et des pratiques de la ville intelligente
Domaines clés : L’aménagement de l’espace et les pratiques sociales / Les mobilités urbaines et l’accessibilité / Le développement et les usages des services innovants
La transition vers la ville intelligente suppose des modalités d’action collective, susceptibles d’intégrer, tant les dynamiques sociales (besoins sociaux, pratiques et expériences vécues) que les dynamiques spatiales (localisation des fonctions et des réseaux, transformation des quartiers) qui façonnent les villes contemporaines. Dans ce contexte, l’action collective urbaine est aux prises avec des défis importants du point de vue des modalités de conceptions et d’intervention : multiplicité des acteurs, intersectorialité, coordination, expérimentation, etc. Par ailleurs, la portée des actions entreprises nécessite d’être mesurée afin de saisir l’impact réel des choix opérés sur les territoires et les populations pour en évaluer l’efficacité et l’utilité.
Dans cette perspective, une attention particulière est portée aux enjeux, aux expérimentations et aux stratégies de mobilité quotidienne des personnes et des biens, ainsi qu’au développement des services urbains innovants (santé, éducation, sécurité, alimentation), en lien avec l’aménagement urbain.
Ainsi, les travaux de la Chaire porteront sur différents sujets, notamment : la définition des enjeux et des modalités de l’intégration des stratégies de mobilité et d’urbanisme durables; la prise en compte des inégalités et des vulnérabilités des populations au sein de stratégies dites d’inclusion et d’accessibilité universelle; les conditions de déplacements et les modalités d’aménagement relevant de la Vision Zéro; les modalités et les conditions de coordination et de mise en œuvre de stratégies diversifiées et complémentaires (relevant de différents domaines : politiques d’offre de transport, de gestion de la demande, du marketing individualisé, de la mobilité intégrée et intelligente); et, enfin, les expérimentations en matière de mobilités.
À ce titre, la problématique de la planification intégrée et de la transversalité de l’action collective, aux différentes échelles (métropolitaine, municipale et locale), est au cœur des travaux qui seront menés. Elle est abordée tant sous l’angle des stratégies promues que sous celui des modalités de gouvernance multi-acteurs et des instruments qui sous-tendent l’action collective.
La citoyenneté et la gouvernance de la ville intelligente
Domaines clés : Les besoins, les rôles et les contributions de l’habitant-citoyen-utilisateur / L’évaluation des formes, des instruments et de l’éthique de la participation et de la co-production des projets, des services et des aménagements
La transition vers la ville intelligente, en proposant de rénover les modalités de la gestion urbaine, questionne les systèmes traditionnels de gouvernance, soit les rôles des différents acteurs de l’urbain et la nature des relations qu’entretiennent acteurs publics, entreprises et usagers. Le contexte favorise également l’émergence de nouveaux acteurs.
Ainsi, une attention particulière est portée à la reconfiguration de ces systèmes de gouvernance et à leurs effets. Une question spécifique aborde également la capacité de ces systèmes de gouvernance à intégrer les individus (Habitants, citoyens, usagers) dans les décisions et les solutions promues.
Cette intégration est examinée sous trois angles différents. Un premier concerne la contribution des savoirs d’usages des individus à l’action collective urbaine (en amont ou en aval par retour d’expérience). Un deuxième interroge les conditions d’émergence et d’exercice d’une citoyenneté de la ville intelligente. Un troisième porte sur l’extension du rôle d’usager à travers des opportunités de co-produire certains services ou certains projets.
L’économie et la mise en valeur des territoires de la ville intelligente
Domaines clés : L’économie collaborative et circulaire / Les modes de consommations et les formes de commerces innovants / Le tourisme et la culture
La transition vers la ville intelligente s’inscrit dans des transformations concomitantes des paradigmes de production – transformation – consommation. Celles-ci donnent naissance à deux formes d’économie distinctes, l’économie collaborative et l’économie circulaire. La première, soutenue par des modalités de production/consommation nouvelles, traverse de nombreux secteurs, du tourisme à la mobilité en passant par l’hébergement. La seconde propose une façon de rompre avec les conséquences néfastes des processus linéaires du extraire-produire-consommer-jeter, ainsi que de nouvelles avenues de développement économique.
Une attention particulière est portée aux modalités de déploiement de ces modèles économiques, aux écosystèmes d’acteurs ainsi qu’aux effets de ces économies sur les territoires et les populations. Par ailleurs, dans le domaine du tourisme et de la culture, une attention particulière est portée au rôle des infrastructures technologiques et numériques sur la mise en valeur, l’accès et la consommation, des destinations touristiques.